Chapitre
Lachapelle, Jacques, (2008), Éditions GID, Québec, 9782896340291, Parmi les différents aspects qui marquent la culture d’un peuple, le paysage et l’architecture sont sans doute ceux qui ont la plus forte prégnance. Ils décrivent, plus que tout autre élément, le rapport que les hommes entretiennent avec le site qui les définit. […]
Pendant 40 ans, René Richer a eu le privilège et la responsabilité de se voir confier des projets architecturaux parmi les plus importants qui marquent le territoire maskoutain. L’architecte appartient à une caste de Saint-Hyacinthe, les Richer étant au cœur de la vie intellectuelle de la ville. Fort d’une solide formation en architecture, il bénéficie du soutien d’un réseau de partenaires, tant sur le plan municipal que religieux, partenaires qui sont les principaux commanditaires de bâtiments à caractère administratif, commercial, éducatif, religieux, ou encore de services et de loisirs. […]
Les édifices construits entre 1920 et 1950, sauf de rares exemples, ne sont pas encore passés dans notre conscience patrimoniale. Ceux de Richer ne font pas exception; ils ont été parfois altérés. L’intérêt de ce livre est double, en ce que non seulement il permet de reconstituer la carrière de l’un de ses nombreux architectes invisibles qui ont tant contribué à notre architecture et à donner un visage propre à une région, mais aussi parce qu’il propose différentes voies d’interprétation de son travail dont le vocabulaire formel est en constante évolution. Un travail de terrain et d’archives, doublé d’attention et de passion, est à la base des interventions des différents chercheurs qui contribuent à cet ouvrage. Grâce à leurs efforts, le nom de Richer résonnera de nouveau dans le paysage architectural québécois.
(Extrait de la préface de Laurier Lacroix), René Richer 1887-1963 architecte maskoutain